La candidature consensuelle est très attendue. La campagne électorale sera ouverte dans deux jours et les gabonais assoiffés de changement attendent une hypothétique union de l’opposition. Mais au fur et à mesure que le temps passe, l’agacement grandit face à cette attente qui devient trop longue. Raymond Ndong Sima est remonté dans le sondage après son coup de sang au SENA, Barro Chambrier a éclipsé Bilie-By-Nze dans l’Ogooué-Ivindo; dans le Haut-Ogooué c’est toute la République qu’il a fait trembler. Paulette Missambo a désormais le soutien du parti « Les Démocrates » de Guy Nzouba Ndama. Qui va sacrifier sa montée en puissance pour battre Ali Bongo? Qui sont les premiers ennemis de cette candidature « unique » de l’opposition?
Les ennemis de la candidature consensuelle
Les militants et sympathisants des acteurs politiques semblent être les premiers ennemis de la candidature consensuelle. Et la raison est simple, chacun pense que son candidat ou son proche est meilleur que les autres, et ils le disent. Donc pour certains, c’est « mon candidat ou personne« . Ce positionnement peu objectif des militants et sympathisants ne facilite pas toujours le ralliement de leur candidat vers un autre. Soit par peur d’être incompris, par ambition ou par peur de décevoir ceux qui croyaient en nous.
L’autre raison est que étant donné que nous sommes proche d’un candidat, on peut espérer que s’il est choisi ça nous mettrait dans une position privillegiée en cas de victoire de l’opposition. Car étant dans le cercle direct, on aura des avantages. Des positions qui remettent en question l’idée principale, l’objectif au-dessus de tout: le départ d’Ali Bongo Ondimba.
Il s’agit d’un moment unique dans l’histoire de notre pays. Tout le monde le sait, le régime actuel est fragilisée, il est agonisant et il faut donner le coup de grâce avant qu’il ne se régénère à travers d’autres gènes. Le peuple gabonais est déterminé à accompagner l’opposition dans le combat de l’alternance car il en a marre lui aussi. Mais facilitez lui le choix, le bon choix.
Les leaders de l’opposition se connaissent tous, chacun sait de quoi il est capable. Et chacun sait aussi quelles sont ses limites. Si l’arrivée du bulletin complique, la candidature consensuelle, on toutefois espérer une grande alliance. Il y aura des ralliements, et les militants vont devoir accepter et suivre le choix de leur leader pour l’intérêt de tous. L’opposition a là une occasion unique de gagner, mais chacun va devoir ranger son égo.