Les élections générales approchent, et les gabonais semblent plus que jamais détermines à écrire une nouvelle page de leur histoire. Mais sans les gouvernants actuels. Ils veulent rompre avec ce système qui semble les entrainer au bord du précipice. Un fait que le pouvoir n’a pas perdu de vu. Mais jusqu’où est-il prêt à aller cette année pour conclure un mariage forcé avec le peuple? Que prépare le PDG? Ces derniers mois, ce parti n’a de cesse multiplier les appels à la préservation de la paix. Des annonces qui peuvent laisser croire qu’il prépare des représailles sanglantes à quiconque s’opposerait ses caprices. le PDG s’est fait expert dans la fraude électorale. Et c’est lui seul qui est connu pour recourir à la violence à chaque élection.
Appels à la paix, pourquoi?
Qui veut vraiment la paix? Le PDG ou l’opposition?
Il ressort que les agissements du pouvoir actuel ne démontrent aucune volonté d’apaisement. Tant dans le ton de son discours (menaçant) que dans son mépris affiché à l’égard des textes de lois. En effet, ces derniers temps le parti s’est permis de modifier des lois selon sa convenance, en remettant ainsi en cause le principe d’égalité de tous devant la loi. Alors, s’il y a un spectre de violence, nous sommes tentés de penser qu’il est entretenu par les tenants du pouvoir.
L’hôpital qui se moque de la charité
Dans une sortie récente, le porte-parole du PDG a déclaré: «Au regard d’un climat de tension savamment entretenu et qui pourrait déboucher sur des situations regrettables, le Parti démocratique Gabonais appelle les acteurs politiques, de tout bord, à savoir raison gardée. Il en appelle à la responsabilité de tous et de chacun, afin de préserver la paix qui a toujours caractérisé notre pays».
Dans un contexte où celui qui fait le désordre est celui qui demande la paix, nous ne sommes tentés d’y voir là, les germes d’un régime dictatorial.
Car récemment, c’est ce pouvoir qui appelle à la paix qui a modifié le code électoral à deux mois de l’élection. C’est aussi ce régime qui crée des lois sur mesure dans son intérêt. C’est aussi lui qui vote des lois tendant interdir le droit de manifester. Ainsi, les attroupements sont désormais interdits. Il faut peut-être le rappeler; les libertés d’expression, d’association et de manifestation sont bien assurées en République gabonaise. Elles sont inviolables et imprescriptibles de l’homme.
Selon le PDG, les élections générales à venir ne doivent pas être le prétexte d’une déchirure du tissu social. Aussi, les violences qui pourraient en découler seraient inutiles et plongeraient le pays dans les tourments.
En sommes, tous ces rappels sonnent comme des intimidations. Mais le peuple est plus que déterminé à ne pas se laisser voler son vote cette année.