Le gouvernement serait entrain de travailler d’arrache-pied sur la modification du code électoral à seulement quelques semaines de l’élection présidentielle. Parmi ces modifications on peut noter la suppression des enveloppes accolées et la suppression des représentants des candidats dans les bureaux de vote. Un bon nombre de leaders de l’opposition et de la société civile se sont insurgés contre ce projet qu’ils perçoivent comme une tentative de fraude. Fort de ce qui précède, l’alliance politique Alternance 2023 dont Alexandre Barro Chambrier est membre, a effectué une descente au Sénat pour faire entendre sa voix le vendredi 14 juillet 2023.
« Nous n’allons pas permettre qu’un candidat qui s’est déclaré et qui a fait sa pré-campagne aux frais de l’Etat se lève un bon matin pour changer les règles, alors que nous sommes déjà candidats sur une règle. On ne change pas les règles du jeu en cours de match » a déclaré Alexandre Barro Chambrier.
La suppression des enveloppes accolées
En 2006, Pierre Mamboundou avait introduit les enveloppes accolées dans la loi électorale pour mettre fin à l’achat des votes à la sortie du bureau de vote. Une pratique dont le pouvoir de l’époque s’était rendu spécialiste. La suppression de cette enveloppe qu’on appelle encore enveloppe poubelle rend difficile le caractère secret du vote. Nous assistons là à un recul démocratique.
« Il faut que chacun sache garder sa position et qu’on accepte la compétition électorale et la transparence » a rappelé Alexandre Barro Chambrier. Mais la suppression des représentants des candidats dans les bureaux de vote ne participe en rien dans la transparence. Au contraire, elle constitue une tentative flagrante de fraude au point qu’elle laisse même à rire. Allons nous tomber si bas? Il faut espérons que non.
Pour rappel, lors de son passage sur une chaine de télé française, le premier ministre Bilie-by-Nze avait rassuré sur la tenue d’une élection apaisée. Il semble que cette promesse ne fut qu’un mensonge de plus. Car au vu des insuffisances constatées dans l’organisation du CGE rient ne promet des lendemains électoraux apaisés. Et toutes ces manoeuvres tendent à le démontrer. Le PDG qui est le parti au pouvoir est conscient du fait qu’il ne peut pas gagner cette élection dans les urnes. Une situation qui traduit le rejet du système actuel par une grande majorité de gabonais conscients. Nous y reviendrons.
Cedrick Obala